La bibliothèque des Capucins vous invite amis lecteurs à la découverte de son atlas musical du Paradis Perdu.
Début des années 50 , l’Amérique se prend de passion pour les les îles hawaïennes et se met à flotter sur les modernes trente glorieuses le doux parfum de la nostalgie pour le paradis terrestre. Au comptoir des tiki bars, pendant que ces messieurs sirotent des cocktails exotiques, ces dames s’essayent à la danse Hula aux sons de disques enchanteurs qui inventent ce nouveau folklore imaginaire, l’Exotica. Fantasme ou la vie est une plage, le bonheur simple et naturel, le genre ondule sur une vague paresseuse des récifs insulaires vers des jungles inexplorées, les collines d’ Hollywood, puis la cordillère des Andes jusqu’à atteindre les mystères de l’Orient. Sans parfois un réel souci d’authentique, on croise alors, dans un joyeux désordre de percussions tribales et de chants d’oiseaux, des divinités paiennes, des terribles volcans, le hippie originel, un chef de grand orchestre, une diva péruvienne… Puis arrivèrent les Beatles, la contre-culture psychédélique, le Vietnam et l’insouciante petite ménagerie fut remisée au grenier d’une époque révolue.
Coup de coeur de la playlist : Eden Abhez » Eden’s Island » 1960
Le compositeur de « Nature boy » pour Nat King Cole (1948) est LE hippie originel qui vivait dans une cabane sous le L du panneau Hollywood avec 3 dollars par jour. Il laisse à la postérité son message utopique sous la forme poétique et mystérieuse de cet album.
