Découvrez la scène musicale girondine vue par les bibliothécaires musicaux !

2021, une année en musique : les coups de cœur des bibliothécaires musicaux – épisode #2

Malgré une année musicale en demi-teinte, les bibliothécaires musicaux des bibliothèques de Bordeaux Métropole vous présentent leurs coups de cœur de l’année 2021 ! A vos écouteurs !

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Détail de la playlist :

The William Loveday Intention : « The New And Improved Bob Dylan » (2020) (Garage Rock) (Label : Hangman Records) (Vinyle uniquement) proposé par Nicolas C. (Bibliothèque de Bordeaux)

« Cette relecture de l’œuvre du grand Zimm est le fruit de la collaboration entre Billy Childish, le père du garage rock anglais (Thee Milkshakes, The Headcoats) et de David Tattersall (The Wave Pictures). Le traitement apporté à chaque titre est génial : garage rock dans l’esprit sur « Like a Rolling Stone » , blues sur « Blind Willie McTell » ou encore très folk sur le « One more cup of coffree for the road » tiré de l’album « Desire » (1976). Billy Childish a réactivé sur label Hangman Records pour l’occasion, une première depuis 2001. Un Must Have ».

Jon Batiste : « We are » (2021) (Funk / Soul) (Label : Verve) (LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Sur son quatrième album l’artiste Jon Batiste nous emmène dans son univers soul, funk, inspiré par sa vie, ses racines (un hommage récurrent à La Nouvelle-Orléans), mais surtout par ses convictions. Impliqué dans le mouvement Black Lives Matter, le chanteur et musicien utilise sa musique comme moyen de lutte : des titres comme « Freedom ou We are » appuient l’engagement fort de cet artiste prolifique, qui officie aussi comme chef d’orchestre de jazz pour l’émission télé « The Late Show » aux USA, en plus d’écrire des musiques pour la BO du dessin animé Soul (récompensée d’un Oscar). Justement, ce sont ses mains qui ont servi de modèle pour incarner celles du personnage principal ! Un brin hyperactif, Jon Batiste est un artiste complet, qui affirme ses origines, ses choix, et dont on ne peut que saluer l’engagement. »

David Shire :  » The Taking of Pelham One Two Three » (2021) (Musique de film) (Quartet Rcds) proposé par Sébastien H. (Bibliothèque de Bordeaux / Capucins / Saint Michel)

« Très bienvenue et officielle édition pour cette BO de David Shire pour les « Pirates du métro » (1974). Tarantino a pris au film une idée pour son « Reservoir dogs », d’autres y découvrirent une paire de samples funky. »

Rover : « Eiskeller » (2021) (Pop française) (Label : Cinq 7) (LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc) et par Sylvette P. (Médiathèque Jean Vautrin Gradignan)

« Imaginez, un confinement volontaire… c’est angoissant ? Pas pour l’artiste Rover, qui a choisi pour son troisième album de s’isoler au 4ème sous-sol d’une ancienne glacière (eiskeller en allemand) : du temps pour créer, se renouveler, s’essayer à toutes les techniques de son dans cet environnement singulier. En ressort un album assez mélancolique mais qui invite à la rêverie, grâce au timbre réconfortant de notre artiste. Nourri de multiples influences, Rover laisse planer le spectre de John Lennon ou The Divine Comedy au-dessus de ses compositions douces et épurées que l’on a envie d’écouter en boucle. »

« Une pop toute en finesse, une pop mélancolique écrite par un français qui chante en anglais. Inclassable et hors norme Rover nous offre un très bel album subtil avec un univers sonore aérien et chargé en émotions. »

La Ola Interior : « Spanish Ambient & Acid Exoticism (1983-1990) » (Musique électronique expérimentale) (Label : Les Disques Bongo Joe) proposé par Jérémie V. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

Le label suisse Bongo Joe signe ici une passionnante anthologie sur l’âge d’or de la musique électronique espagnole, version ambient et expérimentale. Au menu : des morceaux hybrides tout en textures, atmosphériques et polyrythmiques, lorgnant parfois vers des sonorités orientales. Une compilation qui fait la part belle à « l’underground à K7 » de l’époque et à la scène des labels indépendants ibériques post new-wave. Bref, un disque en forme de voyage dans le temps et dans l’espace, à déguster au casque, les écoutilles bien ouvertes.

Royal Blood : « Typhoons » (2021) (Garage rock) (Warner Music) proposé par Solenne M. (Médiathèque Jean Degoul / Eysines)

« Place au rock aujourd’hui pour rythmer votre journée en compagnie des Royal Blood … Mike Kerr et Ben Thatcher sont à l’origine de cet album au chant/basse pour l’un et à la batterie pour l’autre. Ces deux anglais réinventent l’instrumentation du duo rock. Ils apportent dans ce troisième opus un son pop accrocheur et prennent un virage plus groove. »

Antonio Zacara da Teramo (c.1360-1416) : « Enigma Fortuna » (Musique vocale sacrée et profane) (4CD) (Outhere Music) proposé par Isabelle P. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Antonio Zacara da Teramo, maître du XIVe siècle italien, est brillamment remis à l’honneur par l’ensemble La Fonte Musica. Zacara, compositeur prolifique, enlumineur – et même secrétaire papal ! Une personnalité aux talents multiples, dont la renommée avait de son vivant gagné toute l’Europe. Ses textes et ses musiques fourmillent de créativité, d’imagination et d’inventivité alliées à un goût pour le bizarre, le grotesque : « Me comprenne qui pourra, car je me comprends moi-même. » Ce coffret salué par la presse regroupe l’ensemble de ses œuvres sacrées et profanes, dont des premières mondiales. »

Julien Daïan Quintet : « Cut-up » (Jazz) proposé par Fabien L. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Le cut-up, procédé littéraire du mélange, du découpé, est une technique d’écriture pratiquée par William Burroughs. Le compositeur et saxophoniste Julian Daïan célèbre le romancier de la Beat Generation et sa quête de liberté à travers ce troisième album. Qu’on en juge : à partir d’une base jazz métissée et dynamique, Julien Daïan reprend Serge Gainsbourg en version groove, fait appel aux vétérans jamaïcains Luciano et Mikey General, nous offre des incursions vers le hip hop new-yorkais et la pop culture japonaise, rend hommage au trompettiste Roy Hargrove et réactualise Tear for Fears avec son complice Guillaume Perret. Une déconstruction heureuse des chapelles musicales pour un album bluffant ».

François & the Atlas Mountains : « Banane bleue » (2021) (Pop française) (Label : Domino) (LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Frànçois Marry, leader de Frànçois & the Atlas Mountains a composé son dernier album entre Athènes, Berlin et Paris. Une itinérance salutaire qui fait de cet album un ensemble nourri de chaque ambiance, de chaque période d’introspection, pour un produit profondément cosmopolite. Désillusions amoureuses, phrases chantées dans plusieurs langues au gré des envies, Banane bleue est un bijou poétique pop, d’une beauté assez aérienne, psychédélique. S’il s’éloigne doucement des rythmes afro-pop des débuts, Frànçois Marry voit ses textes poétiques, toujours sensibles et percutants, parfaitement mis en valeur par le producteur finlandais Jaakko Eino Kalevi. Une pop délicate, faussement légère, qui donne envie d’écouter cet album en boucle. »

Nick Waterhouse : « Promenade Blue » (2021) (Rhythm & Blues) (Label : Innovative Leisure Records) proposé par Nicolas C. (Bibliothèque de Bordeaux)

« Sixième album depuis ses débuts en 2012, ce « Promenade Blue » ne déroge à la règle : du Rhythm and Blues vintage très bien écrit et interprété. Vu à l’I-Boat à Bordeaux au moment de la sortie du 1er album, on garde en tête un set d’un artiste exigeant et soucieux du moins détail. Un merveilleux souvenir que ravive chaque album du californien. Ne vous privez pas de ce plaisir ! »

Jehnny Beth, Bobby Gillespie : « Utopian ashes » (2021) (Alternative Rock) (Label Sony / Silverstone) (LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Utopian ashes est-il l’album à écouter en plein automne, un jour pluvieux ? Pas sûr… l’album est presque intégralement dédié à la rupture et au manque de communication. Et pourtant, « Utopian ashes » est une oeuvre lumineuse malgré tout, dont on ressort avec des émotions variées. Sur des airs mélancoliques et country soul, l’écriture de Jehnny Beth (du groupe Savages) et Bobby Gillespie (Primal scream) est d’une incroyable fluidité et reflète une profonde alchimie entre les deux artistes. Un duo efficace et sensible qui fera penser à Gram Parsons et Emmylou Harris, ou Lee Hazlewood et Nancy Sinatra. »

Curtis Harding : « If Words Were Flowers » (Soul) (Label : Anti) proposé par Nicolas C. (Bibliothèque de Bordeaux)

« Alors que « Need your love » connait un succès sur les ondes grâce à une célèbre marque de voiture, Curtis Harding publie son 3ème album en 7 ans. Dans une veine proche de la soul de Chicago telle que la produisait Curtis Mayfield, ce Curtis là nous livre encore une belle fournée de titres bien léchés, aériens à souhait et souvent concernés par l’époque. Pour le clip de son nouveau single, « Hopeful » , tous les fonds générés par le clip seront reversés à « Know Your Rights Camp », un organisme qui lutte pour la liberté et le bien-être des communautés noires. Black and Proud ! »

Alban Claudin : « It’s a long way to hapiness» (2021) (Musique instrumentale / Variété française) (Sony Music) proposé par Nicolas D. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

On ne le connait pas encore mais on l’a pourtant beaucoup entendu. Alban Claudin est le claviériste de Clara Luciani, Voyou et également l’auteur du remix du titre « Je t’aime encore» de Yelle. De ce premier album strictement instrumental se dégage beaucoup de douceur et d’apaisement. « It’s a long way to happiness » est un album qui fait penser à Tiersen, à Satie mais c’est bel bien celui d’un artiste à part entière, celui d’Alban Claudin. »

Bertand Belin: « Clint Esatwood » tiré de la bande originale du film « Tralala » (2021) (B.O.F.) (Label : Cinq 7) (CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Plongez ou replongez dans l’univers décalé, dramatique et furieusement entraînant de la comédie musicale des frères Larrieu, Tralala ! Une beauté énigmatique, une virée dans les Pyrénées, un malentendu, et un mélo familial entre de grands acteurs : Mathieu Amalric, Josiane Balasko, Mélanie Thierry et l’incroyable Bertrand Belin, qui se révèle aussi bon acteur que chanteur et musicien, et qui a composé de nombreux titres de cette musique originale. Chaque autre acteur du film a travaillé en binôme avec un artiste qui a écrit ses chansons et aidé à leur interprétation : Philippe Katerine, Jeanne Cherhal, Etienne Daho ou Dominique A ont ainsi écrit une partition de choix, parfaite pour cette épopée fantasque à Lourdes que vous pourrez revivre en chantant et avec une seule consigne, ne soyez pas vous-même ! »

 

Vincent Peirani & Emile Parisien : « Abrazo » (2020) (Jazz) (Label : Act) proposé par Solenne M. (Médiathèque Jean Degoul / Eysines)

« Ces deux musiciens français ont scellé leur amitié depuis plus de 20 ans sur les scènes internationales. Ils s’accordent cette fois au pas du tango. L’accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste soprano Emile Parisien se retrouvent autour d’une musique traditionnelle de caractère qu’ils fusionnent au jazz contemporain. Ils offrent ainsi dans ce disque un jazz élégant et passionnel y apportant leur propre style et leur exigence musicale. »

Indigo Sparke : « Echo » (2021) (Folk) (Sacred Bones Rcds)  proposé par Sébastien H. (Bibliothèque de Bordeaux / Capucins / Saint Michel)

« Il n’y a pas si longtemps, l’album de l’australienne serait sorti sur Fargo (Alela Diane…) et beaucoup plus de monde en aurait alors parlé… »

El’Blaszczyk Rock Band Himself : « El’Blaszczyk Rock Band Himself Chante Ses Succès De Rock In The Maquis » (Novelty, Twist) (Label : Mono-Tone Records) (vinyle uniquement) proposé par Nicolas D. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Attention chef d’oeuvre ! A classer entre le « Rock around The Bunker’ de Gainsbourg et le « Quand Les Français Parlaient Aux Français » de Pierre Dac. Qui pouvait mieux que notre Blaszczyk adapter le « Ces bottes sont faites pour marcher » de Lee Hazlewood en « Ces boches sont fait pour morfler » ! La label Born Bad, pourtant soutien de la première heure du Blaszczyk semble avoir pris peur devant cet ovni sonore et c’est finalement Mono-Tone (label du guitariste des Dum Dum Boys et des Non!) qui sort finalement la chose. Du Rock fait dans le Maquis et pas dans le Garage comme on aurait pu en faire en 1940… »

« 80 ans après la piquette de juin 40, la pilule semble ne toujours pas être passée dans la glotte réfractaire et vengeresse d’EL’BLASZCZYK. Année De Gaulle, 80 bougies pour une débâcle et un certain appel du mois de juin, confinement à la mie de pain… l’électron libre du maquis se marre, il s’en fout du tiers comme du quart. Mais attention, entre la bataille déraille et la grande bidouille, sans crier gare, le FFI à la sauce rock, le Jean Moulin du résist’ song, l’ultime zazou de la sulfateuse électrique, le roi du twist de la France Libre est enfin de retour. » (Soundcloud El’Blaszczyk)

Clavicule : « Garage is dead » (Rock garage) (Label : Beats Records) proposé par Sylvain C. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

Les Rennais de Clavicule déversent un rock puissant et diversifié, inspiré par la scène garage contemporaine auquel s’ajoutent de larges influences allant du punk au psyché, en passant par le surf ou le grunge. Sur scène, c’est un déluge de fuzz allié à la fougue de la section rythmique et à des mélodies accrocheuses. Le groupe livre un set intense et sans répit, à la fois explosif et mélodique. »

Requin chagrin : « Bye-bye baby » (2021) (Pop française) (Label : KMS Disques, Sony Music) (LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Requin Chagrin est un groupe porté par Marion Brunetto, artiste influencée par les sonorités eighties et qui a l’habitude d’écrire et de composer seule, voire d’enregistrer seule tous les instruments ! Pour ce troisième album, Bye-bye baby, la chanteuse s’éloigne légèrement de sa source d’inspiration première, l’océan, pour se rapprocher du ciel, de la lune. En ressort un album mélancolique avec ses textes souvent désenchantés, mais très rythmé avec sa batterie métronomique et son clavier toujours utilisé à bon escient. Une plongée dans la solitude, l’introspection et les envies d’ailleurs. »

Rodolphe Burger et Erik Marchand : « Gluck Auf ! » (2021) (Art Rock / Blues) (Label : Dernière Bande Music) proposé par Sylvette P. (Médiathèque Jean Vautrin Gradignan)

« Un duo étonnant qui rassemble Rodolphe Burger sa voix rock et caverneuse et Erik Marchand un chantre de la musique bretonne ! Un mélange de blues, rock, musiques actuelles et sonorités des balkans avec des chants en français, breton, anglais et même turcs. Sur le papier un sacré « foutraque » ! A l’écoute de l’album une sacrée réussite ! Un album qui rappelle encore une fois que la musique a le pouvoir de rassembler les gens, de faire se rencontrer les cultures, de transmettre des émotions et surtout de faire naître l’enthousiasme ! »

« Cameroon Garage Funk 1964 – 1979 » (2021) (Afro Funk) (Label : Analog Africa) proposé par Nicolas D. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Je dirais qu’Analog Africa présente une musique du futur qui a été créée dans le passé. Parfois, elle est si futuriste et en avance sur son temps qu’il est difficile de croire qu’elle a été enregistrée dans les années 1970 ou même avant. Je voulais créer le label parce que beaucoup de gens se faisaient une idée de la musique africaine qui était très éloignée de la réalité. » Samy Ben Redjeb, créateur du label Analog Africa pour Rhythm Passport.

Créé en 2007 par Samy Ben Redjeb, le label Analog Africa s’est donné pour mission de publier des musiques d’Afrique inédites, dépoussiérant des morceaux populaires ou obscurs des années 1960, 70 et 80 et des pépites diablement dansantes ou hypnotiques. Ce volume de la série explore le son Garage / Funk du Cameroun des années 60/70. »

BadBadNotGood : « Talk Memory » (2021) (Jazz) (Label : XL Recordings, Innovative Leisure) proposé par François P. (Médiathèque Jean Vautrin Gradignan)

« Les canadiens reviennent plus jazz qu’auparavant, se délaissant de leurs influences hip-hop pour ce qui est sans doute leur meilleur album. Plus libres et aventureux que jamais, le trio invite des musiciens de marque qui viennent enrichir leurs jams de sonorités inhabituelles : cithare en douceur sur Unfolding, harpe sur le tempétueux Talk Meaning et surtout arrangements orchestraux du brésilien Arthur Verocai sur plus de moitié de l’album. »

Gabrielle Roy : « Le vieillard et l’enfant » (2021)  (La Montagne secrète) (Livre-cd) (Chanson francophone / Chanson pour enfants) proposé par Catherine J. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Dans la province de Manitoba, au Canada, Christine, une petite fille, se promène au bord du lac de Winnipeg sous la chaleur de l’été. Elle rencontre un vieil homme qui lui raconte ses souvenirs. Ce conte musical est une belle histoire d’amitié intergénérationnelle, composé de 13 chansons poétiques. Coup de cœur jeune public de l’Académie Charles Cros en 2021. « 

Bonbon vodou : « Cimetière créole » (2021) (Musiques du Monde) (Label : Heavenly Sweetness) (2 LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Le nouvel album de Bonbon vodou nous fait entrer dans un univers ensorcelant, sensuel, chaleureux mais peuplé d’esprits… Avec un titre hommage aux carrés de tombes plantées de fleurs multicolores du cimetière marin de la Baie de Saint-Paul, le duo Oriane Lacaille/JereM Boucris mêle percussions, cordes, et s’accompagne d’artistes confirmés (Piers Faccini à la réalisation, René Lacaille au chant et à l’accordéon, ou Danyèl Waro, voix mythique du maloya, au chant). En ressort un album riche et coloré, une ambiance chaloupée… mais qui permet tout de même de laisser passer quelques messages, quelques revendications dans leurs textes. Un doux sarcasme qui explique aussi leur nom, Bonbon Vodou, que les deux artistes ont choisi car il évoque à la fois le doux et l’acide, le suave et le piquant. »

Noé Preszow : « A nous » (2021) (Chanson française) (Label : VF Musiques / Tôt ou Tard) proposé par Sylvette P. (Médiathèque Jean Vautrin Gradignan)

« A l’écoute du premier morceau on a l’impression d’avoir écouté ce style de chanson à maintes reprises et que le côté épuré et assez classique de Noé Preszow va vite nous lasser… mais on se surprend à écouter le second titre puis tout l’album. Noé Preszow cisèle ses textes et l’accompagnement musical réduit qui accompagne ses titres font de cet album un disque très attachant qui est vite devenu la bande son de mon été ! »

The Bevis Frond : ‘Little Eden » (2021) (Rock psychédélique / Indie Rock) (Label : Fire Records) proposé par Nicolas D. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Depuis 35 ans qu’il enregistre des disques sous le nom de Bevis Frond , « Little Eden » en étant la preuve éclatante, Nick Saloman, n’a pas perdu une once de son génie musical. Il a vieilli, c’est sûr. Peut-être un peu plus amer, d’accord. Mais au cours de 20 chansons, il livre un ensemble de morceaux dans lesquels la guitare esy pour la plupart du temps fulgurante nous faisant penser que ce Nick est finalement le chaînon manquant entre Jimi Hendrix et J. Mascis. Pour autant son jeu ne se limite pas à cela et il est capable de se lancer dans un folk-rock aussi nous rappelant le meilleur des Byrds. Et quel compositeur ! »

BICEP : « Isles » (2021) (Musique électronique / IDM) (Label : Ninja Tune) proposé par François P. (Médiathèque Jean Vautrin Gradignan)

« Deuxième album du duo londonien, dans la continuité du premier : breakbeats, synthés et samples aériens, IDM tout en finesse. »

Endless Boogie : « Admonitions » (2021) (Blues rock / rock psychédélique / stoner rock / hard rock) (Label : No Quarter) proposé par Sylvain C. (bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Retour du quatuor radical de Brooklyn, pour un sixième album d’une durée équivalente à celle d’un double LP vinyle, et plus hypnotique que jamais. Rythmique au groove obsessionnel, licks entrelacées de guitares acides et timbre vocal caverneux : tout est à nouveau réuni pour confirmer le sentiment oppressant d’un trip rétro-temporel sans appel. Aussi persistant et vertigineux qu’un drone, un disque aussi jubilatoire que hors du temps. »

Alex Maas :  » Luca » (2020) (Folk) (Label : Innovative Leisure)  proposé par Sébastien H. (Bibliothèque de Bordeaux / Capucins / Saint Michel)

« Début d’année et échappée solitaire du leader des Black Angels, entre Portishead et The Black Heart Procession pour un album sur sa paternité inquiète de l’état du monde. »

Gaspar Claus : « Tancade » (2021) (Ambient) (Label : Infiné / Les Disques du Festival Permanent) (LP / CD) proposé par Elise R. (Médiathèque du Taillan-Médoc)

« Inclassable. Voilà le terme qui vient lorsque l’on écoute le premier album solo de Gaspar Claus. Habitué aux collaborations (Rone, Arandel, Barbara Carlotti…), signé sur le label InFiné, Gaspar Claus se plait à brouiller les pistes : pop, ambient, classique ? Seul fil rouge de ce très bel album : le violoncelle, émouvant et imposant (l’album est presque entièrement instrumental), qui vient mettre en lumière le talent de composition de Gaspar Claus. »

The Murlocs : « Bittersweet Demons » (2021) (Garage Rock / Blues Rock) (Label : ATO Records) proposé par Nicolas D. (Bibliothèque de Bordeaux Mériadeck)

« Le chanteur Ambrose Kenny-Smith et le guitariste Cook Craig, membres du groupe « King Gizzard And The Lizard Wizard » ont monté The Murlocs en 2014. C’est leur 5ème album. un album qui nous fait penser aux grandes heures des Del Fuegos, ce groupe de chicago des années 80. Très stonien et en même temps très blues urbain. Très bon. »