Découvrez la scène musicale girondine vue par les bibliothécaires musicaux !

Playlist spéciale confinement #5 : Grandeur et Misère de la vie quotidienne

Durant toute la période de confinement, les bibliothécaires musicaux vous proposent le partage de ressources numériques en lien avec la musique.

Des premiers éternuements qui firent penser à une mauvaise grippe (« Les Deschiens »), aux départs massifs de Paris vers la Province à la période charnière du confinement généralisé le 17 mars (« Tout le monde à la campagne »), elles sont nombreuses ces chansons, qui, détournées de leur cible, nous rappellent une réalité dans toutes ses grandeurs et parfois toutes ses misères.

Ainsi, les paroles françaises de la comédie musicale « Hair » (« Laissez entrez le soleil ») pourraient faire écho à nos sorties quotidiennes sous couvert d’autorisation : « On se guette / Traqués, à bout de souffle / Marchant / Pétrifiés dans nos manteaux / D’hiver / Refoulés aux frontières du mensonge / Des nations qui crèvent / Tués par des rêves chimériques / Écrasés de certitudes / Dans un monde glacé de solitude »

Sans parler des mécontents (« On veut bien être gentils » – les Deschiens) ou des désabusés du système par la voix d’Henri Salvador (« On l’a dans l’baba » – Paroles de Guy Bontempelli) : « On l’a dans l’baba / Citoyen, citoyenne / On l’a dans l’baba / On l’a dans l’baba / Pour la cinquième semaine / On l’a dans l’baba / On l’a dans l’baba / L’étalement des vacances / On l’a dans l’baba / On l’a dans l’baba /Sur le plan contredanse / On l’a dans l’baba / Et qu’ils nous disent qu’il faut qu’çà change / Et qu’ils vont nous arranger çà / Mais qu’ils grattent pas où çà démange / Et, chaque fois on l’a dans l’baba ! »

Qui dit confinés dit s’occuper des enfants ! Comment ne pas voir dans les sketchs des Deschiens ou de Pierre Repp des parodies qui préfigurent avec humour les leçons de cuisine à la télévision ! Comme actuellement le « Tous en cuisine » de Cyril Lignac qui casse les audiences actuellement à la télévision en access prime time !

Qui dit confinés dit zone réservée ! Un petit tour chez les Gainsbourg, dans les années 70, illustre bien comment chacun et chacune envisage le vivre ensemble. D’ailleurs, Les Rita Mitsouko s’en amuse avec une exploration funky de la maison (« Au fond du couloir »).

L’optimisme des uns :

« Le premier vent du matin sera ton ami / Quand tu iras t’asseoir au jardin /  Et puis le temps passera et tu me diras / Tout mon passé il est loin déjà / Tu ouvriras une fenêtre / Un beau matin, tu vas renaître ») (« Viens à la maison » – Claude François)

« Sur mes doutes et ma colère / Sur les nations déchaînées / Sur ta beauté au réveil / Sur mon calme retrouvé / Le soleil se lève aussi / J’attendais cette lumière / Pour me sortir de la nuit / Pour oublier cet enfer » (« L’Espoir » – Bernard Lavilliers)

fait écho à la bêtise et la jalousie des autres envers les plus faibles (Les Deschiens toujours !)

Sagesse enfin avec Pierre Vassiliu (« Dans ma maison d’amour ») en forme de bilan d’une vie. Ou simplement, joie de vivre à la vie qui nous sourit : « Ça ira mieux demain / Ça ira mieux demain / Comme tout finira bien / Il faut profiter du jour qui vient / Quand le jour paraît, j’ouvre les volets / Pour voir le soleil dans le grand ciel bleu / Tant mieux s’il est là mais s’il n’y est pas / Je me fais mon soleil même quand il pleut / J’ai le coeur léger quelque soit la saison / Quand je chante ma chanson » (« Ça ira mieux demain » – Annie Cordy – Paroles de J. de Nijs – G. Liferman)