GirondeMusicBox » « Des écrivain(e)s qui chantent et des chanteurs/ses qui écrivent

La littérature et la musique constituent toutes les deux le miroir de leur époque, un biais pour évoquer, analyser ses travers, s’exprimer et aborder tous les thèmes, toutes les facettes d’une vie. Deux modes d’expression artistiques qui se croisent, se complètent tant la frontière est poreuse entre ces deux arts. Des textes de chansons ou des punchlines du rap à littérature il n’y a qu’un pas !

Premier musicien à recevoir le prix Nobel de littérature Bob Dylan est un exemple exceptionnel du lien entre littérature et musique mais d’autres musiciens-chanteurs ou chanteurs-musiciens ont aussi mêlé les deux arts. Au panthéon de la littérature en musique figure William Burroghs avec son album «Dead City Radio » orchestré dans les années 90 par la crème de la scène expérimentale new-yorkaise.

Voici quelques exemples concernant la littérature française.

Des écrivains qui donnent de la voix :

: Présence humaine / Michel Houellebecq (Tricatel , 2000)

: Les fabuleuses mésaventures d’une héroïne contemporaine / Chloé Delaume. (label Dokidoki 2020) (Le disque fait écho au roman Le coeur synthétique)

: Grandir à l’envers de rien / Lola Lafon et Leva. (Label Bleu 2006) et Une vie de voleuse / Lola Lafon (Le Chant du Monde 2011)

Des musiciens qui prennent la plume :

: Serge Gainsbourg : « Evguénie Sokolov : conte parabolique » (Gallimard, 1980)

: Bertrand Belin : « Requin » (P.O.L 2015), « Littoral » (P.O.L. 2016), « Grands carnivores » (P.O.L. 2019)

: Brigitte Fontaine : « Chroniques du bonheur » (Editions des femmes 1975)

Mais aussi :

Mathias Malzieu : « La Mécanique du cœur »(Flammarion 2007) « Journal d’un vampire en pyjama » (Albin Michel 2016) « Une sirène à Paris » (Albin Michel, 2019)

Magyd Cherfi : Livret de famille (Actes Sud 2004), La trempe (Actes Sud 2007), Ma part de gaulois (Actes Sud 2016), La part du sarrasin (Actes Sud 2020)

Kent : « Les Nouilles froides » (Séguier 1989), « Des gens imparfaits » (Ramsay 1995), « Quelque chose de beau » (Ramsay 1998), « Vibrato » (J.C. Lattès, 2007), « Peine perdue » (Le Dilettante 2019)…

Guillaume Tranchant alias Gringe : « Ensemble, on aboie en silence » (Harper Collins 2020)

Diziz la Peste : « Les derniers de la rue Ponty » (publié sous son vrai nom Sérigne M’Baye Gueye) (Naïve 2009 ), René (Denoël 2012)

Brigitte Fontaine : « Paso doble » (Flammarion 1985), « Attends-moi sous l’obélisque » (Le Seuil-Archimbaud 2006), « Les Charmeurs de pierres » (Flammarion, 2012), « Portrait de l’artiste en déshabillé de soie » (Actes Sud, 2012), « Les hommes préfèrent les hommes » (Flammarion 2014), « L’Onyx Rose » (Flammarion 2018), « Paroles d’évangile » (Tripod, 2019)

Abd Al Malik : « Qu’Allah bénisse la France » (Albin Michel 2007), « La guerre des banlieues n’aura pas lieu » (Le Cherche Midi 2009), « Le dernier Français » (Le Cherche Midi 2012), « Place de la République » (Indigène éditions, 2015), « Méchantes Blessures » (Plon 2019)

Olivia Ruiz : « La commode aux tiroirs de couleurs » (J-C Lattès 2020)

Blandine Rinkel (musicienne et membre du groupe artistique Catastrophe) : L’Abandon des prétentions (Fayard 2017), Le Nom secret des choses (Fayard 2019)

Viktor Lazlo : « La femme qui pleure » (Albin Michel), « My name is Billie Holiday » (Albin Michel 20212) « Les Tremblements essentiels » (Albin Michel 2015), « Les Passagers du siècle » (Grasset, 2018), « Trafiquants de colères » (Grasset, 2020)

Des écrivains-musiciens ou musiciens-écrivains :