La bibliothèque des Capucins t’invite amis lecteurs à découvrir une autre « French Touch » qui circule sans casque et ne manque pas d’air.
A la bascule des décennies 60 et 70, le cinéma hexagonal ne manque pas de talents pour se mettre en musique. Confrontée au voisinage de la bacchanale transalpine et à la veille du tapage nocturne de la blaxploitation, la production tricolore organise sa riposte en s’appuyant sur des vétérans formés à l’école du jazz ( Magne, Legrand , Loussier, Bolling) , des compagnons de route de la chanson ( Goraguer , Garaventz) , une paire de francs-tireurs ( Gainsbourg, Christophe ) ou encore quelques électrons libres ( François de Roubaix, Vannier ). Si certains ont fait ailleurs le choix de la fidélité ( Delerue pour Truffaut), d’autres, déjà familiers de séries populaires ( Fantômas, OSS 117), vont accompagner en haute-fidélité les déviations soudaines d’un cinéma qui explore désormais l’amour libre, les paradis artificiels, la route de Salina et même une planète sauvage.
13 films, 13 compositeurs, 13 titres :
Michel Magne : Compartiments fermés (1965)
Jacques Loussier : Poursuite Jaguar (1968)
Georges Garaventz : Haschisch party (1971)
François de Roubaix : Audition (1970)
Philippe Sarde : La valise (1973)
Claude Bolling : Full Speed (1970)
Alain Goraguer : Ten & Médor (1973)
Jean-Pierre Mirouze : Tivoli by night (1971)
Bernard Gérard : Le crocodile porte-clé (1969)
Serge Gainsbourg/ Jean-Claude Vannier : Danger (1970)
Michel Legrand : Un homme est mort (1972)
Christophe : Sunny road to Salina (1970)
Fred Pallem & Le Sacre Du Tympan : « Astringent Mouse Trap » (album : « L’odyssée » – 2018)
Coup de cœur de la playlist :
« A la tête de son orchestre le Sacre du Tympan, Fred Pallem organise les noces entre l’héritage fantaisiste de François de Roubaix et le groove élastique de Curtis Mayfield .»