Découvrez la scène musicale girondine vue par les bibliothécaires musicaux !

Détournement de visuel #3 : Queen II (1974) (EMI)

Le visuel de la pochette de disque (« Artwork ») est un élément important de l’identité musicale et artistique des artistes. Certains visuels sont à ce point mémorables qu’ils ont fait l’objet de nombreux détournements. Nous vous proposons de vous faire découvrir certains d’entre eux.

Avant la Seconde Guerre mondiale, les 78 tours étaient emballés dans des pochettes en carton avec dessus le logo de la compagnie discographique qui éditait l’album. L’introduction d’artwork sur les pochettes des vinyles, qui jusqu’alors n’étaient pas décorées, est habituellement attribuée à Alex Steinweiss en 1938, en tant que directeur artistique pour Columbia Records.. Dans les années 1960, le groupe britannique « The Beatles » a contribué à rendre les pochettes plus créatives, en particulier avec les disques « With the Beatles », « Revolver », « Abbey Road » et surtout « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » avec son installation élaborée. À partir du milieu de la décennie, les groupes rock et pop tenteront de se démarquer avec les illustrations sur leurs pochettes. Un changement important s’opère dans les années 1970 à 1990, le désir de certains musiciens est de rester anonymes (par des pseudonymes ou des formations de groupes), ainsi, les graphistes s’accordent à ne pas mettre leur visage en avant, préférant des images diverses et renvoyant davantage de façon plus ou moins abstraite à la musique elle-même.

Le photographe Mick Rock, né à Londres en 1948, est l’un des grands portraitistes de la culture Rock. De John Lennon posant sur les toîts de New York avec son T-Shirt « NYC » aux Stooges période « Raw Power » en passant par Queen, David Bowie, Iggy Pop, Lou Reed, Blondie, les plus grandes figures musicales des années 70 sont passées à travers son objectif ! Ainsi Queen montre sa volonté de s’inscrire dans cette mouvance glam-rock en pleine apogée ainsi que celle de se mesurer à ces icônes de la moitié des années 70.

Pour l’album « Queen II », il immortalise le quatuor dans une pose iconique dont il explique la création dans cette très courte vidéo :